Avec la loi du 21 avril 1906 sur les sites, renforcée par celle du 2 mai 1930, cela fait désormais un siècle que l’Etat porte un regard attentionné sur les territoires les plus emblématiques de France.

Protéger c’est : assurer la pérennité d’un patrimoine ; aménager et gérer ce patrimoine sans le dénaturer ; le mettre en valeur. L’Etat s’est engagé dans une politique de protection et de mise en valeur des sites depuis la loi de 1906 sur les sites et monuments naturels « de caractère artistique ». Renforcée par la loi du 2 mai 1930 relative à la protection des monuments naturels et des sites, elle est désormais intégrée dans le code de l’Environnement.

La politique des sites s’articule autour de 4 axes majeurs :

  • - L’analyse et le bilan des sites protégés
  • - La mise en valeur de nouvelles protections de sites
  • - Le contrôle de l’évolution et de la gestion de sites protégés
  • - La communication sur les sites protégés

La DIREN, (DIrection Régionale de l’ENvironnement), met en œuvre la politique des sites et des paysages avec l’appui des services régionaux et départementaux concernés, tout particulièrement le SDAP, (Service Départemental de l’Architecture et du Patrimoine), ainsi que la CSSPP, (Commission Supérieure des Sites Perspectives et Paysages). La DIREN est également aidée par les maires qui sont aussi garants de la protection et de la transmission du patrimoine paysager de la commune.

La loi instaure deux niveaux de protection complémentaires : l’inscription et le classement qui constituent la reconnaissance officielle de la qualité d’un site et la décision de placer son évolution sous le contrôle et la responsabilité de l’Etat.

Les vestiges du château de Robert le Diable sont classés depuis le 5 décembre 1935. Ils sont constitués d’une fosse, un donjon, une chapelle et une enceinte.

L’inscription sur la liste des sites, quant à elle, est une mesure plus souple. Elle constitue une garantie minimale de protection. Elle impose d’informer l’administration de tout projet de travaux de nature à modifier l’aspect du site.

Le Code de l’Environnement (art. L-341-1 à L-341-22) prévoit que peuvent être protégés des espaces particulièrement remarquables, monuments naturels et sites qui présentent un intérêt général du point de vue « artistique, historique, scientifique, légendaire ou pittoresque ».

La Commission Supérieure des Sites, perspectives et paysages:

Cette commission, présidée par le ministre des sites, est composée de représentants des ministres concernés, de députés, de personnalités qualifiées en matière de protection de sites, du cadre de vie et des sciences de la nature désignées par le ministres chargé des sites. Elle conseille notamment le ministre chargé des sites pour l’élaboration et l’application sur l’ensemble du territoire d’une politique de protection, de conservation et de mise en valeur des monuments naturels, des sites et des paysages urbains et ruraux.

Le classement a pour objectif de préserver un patrimoine. Il impose le maintien des caractères du site ayant justifiés la protection. Les aménagements ne peuvent être acceptés que lorsqu’ils s’intègrent au site sans porter atteinte à ses qualités essentielles.