Moulineaux et la Vallée de Seine

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samedi 29 avril 2006

Moulineaux

Le château de Robert le Diable est situé sur une colline qui domine la Seine de très haut, et la vue s’y étend sur toute la région rouennaise, ce qui en faisait une situation particulièrement stratégique.

A moitié ruiné, il y a été aménagé un petit musée avec des souvenirs divers ainsi que des scènes reconstituées de l’histoire locale et de la vie au Moyen Age. Il était situé dans la Grande Tour, mais comme nous l’avons déjà vu précédemment, tout disparu pendant les pillages de la seconde guerre mondiale.

Autre bémol : le site est fermé au public depuis 2003, et sa réouverture n’est, pour l’instant, pas encore programmée. On se heurte donc actuellement à une grille fermée avec un écriteau interdisant l’accès au château que l’on ne peut d’ailleurs apercevoir qu’à travers un grillage.

     

Il faut savoir que Moulineaux est une commune appartenant au canton de Grand-Couronne et sa population est d’environ 900 habitants, les « moulinais ». Composé des deux mots « moulin » et « eau », le nom de la commune fait directement référence aux nombreux moulins à eau qui bordaient la petite rivière, longue de quelques centaines de mètres, et qui prenait sa source au pied de la colline pour rejoindre la seine à travers les prairies.

La plus ancienne mention remonte au 11ème siècle sous la forme de « molinelli » signifiant « les petits moulins ». Elle rappelle l’existence de moulins à eau, élevés au Moyen-Age sur les ruisseaux qui traversaient son territoire. Le dernier d’ente eux a disparu au milieu des années soixante. Ces ruisseaux étaient alimentés par de nombreuses sources qui émergent au pied des falaises dans le quartier des Fontaines et le plus important était connu sous le nom de Rivière de Moulineaux.

Des hauteurs du village, on domine à la fois le fleuve et la vallée creusée dans la forêt de la Londe jusqu’à Orival, qui recoupe pratiquement en ligne droite le méandre de Rouen, dont l’amplitude est ici très faible (environ 6 kilomètres).

Un verrou capital donc, puisque c’est à Rouen qu’est jeté le premier pont sur la Seine depuis le littoral. Cette position stratégique a valu à Moulineaux d’être, dès ses origines, un poste militaire.

Les romains s’y installent les premiers au lieu-dit La Maredote. A quelques mètres de là, les ducs de Normandie élèvent tout d’abord une tour de guet, puis une place forte, avec un puits captant les sources du village.

En 1870, en juin 1940, puis en août 1944, Moulineaux est à nouveau le théâtre de violents combats. Tout au long de siècles, la commune partage son activité entre l’exploitation des moulins et celle des prairies. Une laiterie est installée à la Vacherie dès le 16ème siècle. Un port occupait le confluent de la rivière de Moulineaux et de la Seine. Moulins et prairies ont aujourd’hui fait place à la zone d’extension du port de Rouen.

vendredi 28 avril 2006

L'église Saint-Jacques-le-Majeur

Il est également possible de visiter l’Eglise Saint-Jacques-le-Majeur qui date de la première moitié du 13ème siècle. En 1835, des protestations s’élèvent contre le projet de destruction de l’édifice. En 1858, l’église, fermée depuis près d’un demi-siècle, est rendue au culte.
Elle conserve des fonds baptismaux romans et est classée Monument Historique.

Cette église contient un vitrail du 13ème siècle. En 1242, Blanche de Castille, accompagnée de Louis IX et de Marguerite de Provence, vient faire un vœu à Saint-Jacques pour donner un descendant au trône de France. Trois ans plus tard, Marguerite donne naissance à Philippe le Hardi. Le reine mère fait alors don à l’église d’une verrière en trois parties. Ces vitraux, restaurés en 1855, qui occupent le fond de l’abside, représentent les trois souverains agenouillés. Les autres vitraux sont du 19ème siècle.

Le plan de l’église est simple : une seule nef en abside terminée en abside polygonale. Les contreforts massifs et les fenêtres étroites percées dans d’épaisses murailles, donnent à l’édifice un caractère de force.

On peut également admirer dans cette église un jubé en chêne du 16ème siècle. Il fut offert par Jean Garin, seigneur de Moulineaux. Ce jubé est sculpté côté nef en gothique flamboyant et côté chœur il présente une façade Renaissance. Il est surmonté d’un Christ en croix entre deux saintes femmes.
Malheureusement, cette église est également fermée pour des raisons de sécurité. (voir en annexe l’avis de la mairie de Moulineaux).

jeudi 27 avril 2006

Le monument du "Qui-Vive"

Non loin de ce château se trouve le Monument du « Qui-Vive », construit en 1901, et dont l’architecte est E. Fauquet et le sculpteur A. Foucher.

Du 30 décembre 1870 au 4 janvier 1871, les mobiles de l’Ardèche, de la Loire-Inférieure, des Landes, du Calvados et de l’Eure opposent au pied des ruines du château de Robert le Diable, une résistance héroïque aux Prussiens. Bien inférieurs en nombre, ils parviennent néanmoins à stopper l’avance de l’ennemi, malgré des conditions climatiques rigoureuses.

Un monument commémore ce fait d’armes : un mobile, debout devant une évocation du château, crie « Qui vive? ».

mardi 25 avril 2006

Autres éléments patrimoniaux

A Moulineaux se trouve également la chapelle du Manoir des Garin, datant du 16ème siècle. De ce manoir il ne reste plus aujourd’hui que quelques bâtiments de ferme et la chapelle. Le restaurant des Sources est bâti à l’emplacement de l’ancien logis. Le parc conserve quelques arbres centenaires, dont un platane vieux de 450 ans et un tulipier de 25à ans.

Dans la chapelle on peut trouver des peintures murales représentant les anciens propriétaires du manoir. La chapelle s’orne également des armoiries de Marie Le Pesant, grand-tante de Pierre Corneille.

Un peu plus loin, on peut également trouver un ancien lavoir, situé à l’emplacement de l’ancienne fontaine publique. Les sources de Moulineaux produisent 40000 mètres cube d’eau par jour et approvisionnent Moulineaux, Grand-Couronne et une partie de Rouen.

Existe également le château du Rouvray construit en 1876. Cette demeure a été bâtie pour les frères Dutuit, riches collectionneurs d’objets d’art.

Et enfin on peut voir le Viaduc des 17 piles, datant de 1870, et situé dans la forêt de La Londe. Il s’agit d’un viaduc de raccordement entre Rouen-orléans et Oissel-Serquigny.

Un spécimen de ces drakkars est exposé dans le Musée Viking aménagé en 1954 dans les ruines séculaires du château. L’histoire des « hommes du nord » y est retracée à l’aide de personnages de cire. Malheureusement, le château étant fermé pour l’instant, ce musée l’est également puisqu’il se situe dans les ruines du château.

Ce musée de personnages en cire avait été mis en place pour abriter des scènes de la vie de Robert le Diable ainsi qu’une réplique du drakkar royal d’Asenberg. Conçu pour la guerre, ce type de bateau, léger, était utilisé par les Vikings lors de leurs attaques et à été l’instrument de l’expansion maritime scandinave à partir du 8ème siècle.